Fraude à la carte bancaire : la plateforme Perceval carbure à plein régime
Depuis le début de l'été, la plateforme Perceval permet de dénoncer les escroqueries à la carte bancaire. Le site a déjà recensé près de 18 000 signalements pour un préjudice total de 5,5 millions d'euros, d'après les chiffres du ministère de l'Intérieur.
C'est un premier succès pour Perceval, la plateforme de signalement les escroqueries bancaires. Le site a déjà enregistré 17 831 plaintes, d'après les chiffres du ministère de l'Intérieur publiés le 28 août denier. Cela représente 42 334 usages frauduleux de cartes bancaires, rapporte La Tribune .
5,5 millions d'euros de préjudice
Les autorités estiment le préjudice total à 5,5 millions d'euros. Perceval est accessible sur le site service-public.fr depuis le 9 juin dernier. Cet outil mis en place par la gendarmerie nationale doit faciliter l'identification des « auteurs d'appropriations frauduleuses » et désengorger les commissariats. Les utilisateurs y reçoivent un récépissé pour faciliter la demande de remboursement des opérations bancaires litigieuses.
Depuis son activation, Perceval a permis d'ouvrir 17 enquêtes. Neuf d'entre elles ont permis d'identifier des voleurs. Les effectifs de la plateforme vont seront bientôt renforcés avec six gendarmes supplémentaires, a déclaré le colonel Cyril Piat, adjoint au chef du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) , ce mercredi 29 août au micro d' Europe 1 .
Lutte contre les escroqueries en ligne
D'après un rapport de l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement publié début juillet, la fraude sur les moyens de paiements en France aurait nettement reculé (-6,8%) en 2017 pour atteindre un montant de 744 millions d'euros. Les fraudes à la carte bancaire, mode de paiement préféré des Français, ont représenté près de la moitié du montant total (48%) des escroqueries enregistrées. C'est-à-dire 360,7 millions d'euros.
Une autre plateforme du nom de Thésée devrait voir le jour en 2019. Elle sera mise en œuvre par la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité (SDLC) de la police judiciaire, afin de déposer plainte en ligne pour toute escroquerie sur internet. Elle prendra en charge les piratages de mail, arnaques à la romance, ransomwares , chantages en ligne et fraudes aux faux sites de vente, a indiqué Valérie Maldonado de la SDLC.
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